Quelle est l’efficacité des exosquelettes sur les chantiers en 2025 ?

Les chantiers de construction en 2025 connaissent une véritable métamorphose grâce à l’intégration progressive des exosquelettes. Face aux contraintes croissantes telles que la pénibilité des tâches, la prévalence des troubles musculosquelettiques (TMS) et le vieillissement de la main-d’œuvre, ces dispositifs technologiques suscitent un intérêt grandissant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). Originellement réservés à des applications médicales ou industrielles de haute technologie, les exosquelettes ont su évoluer pour s’adapter aux réalités du terrain, offrant une assistance précieuse aux opérateurs. Leur capacité à réduire les efforts physiques, diminuer les risques de blessures et maintenir des performances de travail constantes les positionne comme une innovation stratégique pour améliorer la santé au travail et la productivité des équipes.

Cette révolution technologique s’accompagne néanmoins de défis : coût d’acquisition, acceptabilité par les salariés, contraintes d’usage selon les morphologies, et absence d’un cadre réglementaire clair. Malgré ces obstacles, les études menées notamment par des acteurs tels que Hilti, en collaboration avec l’ITMP et l’OPPBTP, confirment des bénéfices notables sur le long terme, en particulier en matière de prévention des TMS. Des fabricants et sociétés innovantes, à l’image d’Ekso Bionics, SuitX ou Sarcos Robotics, contribuent à enrichir le marché avec des solutions variées, adaptées aux différents corps de métier du BTP.

En parallèle, l’intégration des exosquelettes s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation des chantiers qui intègre aussi des matériaux innovants et durables comme le bois brûlé Shou Sugi Ban ou la chaux chanvre R18, illustrant la volonté de concilier progrès technologique et responsabilités environnementales. Cette synthèse ouvre de nouvelles perspectives pour penser le travail sur les chantiers en alliant ergonomie, efficacité, santé et impact écologique.

Comment fonctionnent les exosquelettes et leurs types adaptés aux chantiers en 2025

Un exosquelette peut être considéré comme une armure souple et intelligente portée par un travailleur pour soutenir ses mouvements ou augmenter sa force naturelle. Sur les chantiers actuels, ces dispositifs transcendent leur image futuriste pour devenir des outils essentiels destinés à réduire la pénibilité des activités difficiles. Leur mécanisme repose sur la redistribution des charges et l’assistance aux articulations sollicitées, aidant ainsi à prévenir les microtraumatismes répétés qui conduisent aux TMS.

On distingue principalement deux grandes familles d’exosquelettes :

  • Les exosquelettes passifs, dépourvus de moteurs, utilisent un système ingénieux de ressorts, câbles et leviers qui transfèrent et répartissent les efforts musculaires. Ainsi, dans une position de levage, le poids ressenti sur les muscles du dos ou des bras est réduit de manière naturelle et mécanique.
  • Les exosquelettes actifs, plus sophistiqués, intègrent des moteurs alimentés par batterie qui amplifient la force de l’utilisateur, facilitant ainsi le port de charges lourdes ou la réalisation de postures prolongées. Ces dispositifs sont souvent équipés de capteurs intelligents qui adaptent le soutien en temps réel selon les mouvements.

Des entreprises renommées comme Ekso Bionics et SuitX proposent une gamme variée d’exosquelettes modulables pour le secteur du BTP, allant de l’assistance lombaire aux solutions pour le travail en hauteur ou la manipulation d’outils lourds. Par exemple, RoboLift se spécialise dans l’aide au levage d’objets lourds, améliorant sécurité et efficacité, tandis que Cyberdyne propose des technologies robotisées pour renforcer la posture et les mouvements répétitifs.

Les exosquelettes interviennent principalement dans les activités comme :

  • La manutention et le levage, où les efforts musculaires sont intenses et récurrents;
  • La pose de matériaux lourds, tels que plaques de plâtre ou carrelages, qui nécessitent des positions souvent inconfortables;
  • Les travaux en hauteur, qui sollicitent particulièrement les épaules et le bas du dos.

Par ailleurs, des systèmes comme ceux développés par Sarcos Robotics ou Bionic Man explorent l’intégration de solutions plus flexibles et moins encombrantes, favorisant une adoption plus naturelle par les professionnels, tout en maintenant une assistance réparatrice des efforts.

La complémentarité entre l’ergonomie des exosquelettes et les matériaux innovants utilisés sur les chantiers actuels, comme le bois brûlé Shou Sugi Ban, représente une nouvelle approche holistique pour optimiser à la fois l’environnement de travail et la santé des opérateurs. Retrouvez un aperçu concret des nouveaux défis et bénéfices apportés par les technologies sur les lieux de construction dans cet article consacré à l’efficience des exosquelettes sur les chantiers en 2025.

Les bénéfices concrets des exosquelettes pour la santé et la sécurité des travailleurs du bâtiment

La pénibilité des métiers du BTP génère un taux élevé de troubles musculosquelettiques, qui représentent près de 87 % des maladies professionnelles dans ce secteur selon Santé publique France. Ces affections, souvent liées à la répétition de mouvements contraignants et au port de charges lourdes, engendrent des arrêts de travail fréquents et une altération notable de la qualité de vie des salariés. Les exosquelettes se présentent comme une réponse technologique efficace pour atténuer ces difficultés.

Leur impact se manifeste notamment à travers :

  • La réduction significative de la charge sur les articulations : Par exemple, un exosquelette passif de soutien lombaire évite que le dos ne supporte seul les efforts de levage, redistribuant la charge à travers des mécanismes mécaniques qui épargnent muscles et tendons.
  • Une diminution des douleurs chroniques : Des études récentes, notamment celle commandée par Hilti en association avec l’ITMP et l’OPPBTP, corroborent une baisse des douleurs aux épaules et au bas du dos chez les utilisateurs réguliers d’exosquelettes destinés aux tâches avec les bras en l’air.
  • Une prévention des accidents du travail : En soutenant la posture et en limitant les efforts excessifs, ces dispositifs évitent nombre de blessures, notamment les chutes ou les blessures liées à la manipulation inappropriée des charges.
  • Un effet bénéfique sur la fatigue musculaire : Grâce à la réduction de la sollicitation des muscles, les opérateurs ressentent moins la fatigue en fin de journée, ce qui peut améliorer la vigilance et réduire le risque d’erreur.

Cependant, il faut noter que l’efficacité des exosquelettes dépend fortement de leur correcte adaptation aux besoins spécifiques du poste et à la morphologie des salariés. Leur déploiement doit s’inscrire dans un cadre structuré et s’accompagner d’une formation adéquate. Un exosquelette mal utilisé peut parfois déplacer la contrainte vers d’autres parties du corps, générant ainsi de nouvelles difficultés physiques.

Les fabricants comme ReWalk Robotics et Bionik Laboratories travaillent activement à améliorer l’ergonomie et la modularité de leurs équipements pour limiter ces effets secondaires et faciliter une adoption plus large.

Voici quelques bénéfices essentiels à retenir pour les employeurs qui souhaitent investir dans cette technologie :

  • Réduction des arrêts maladie liés aux TMS;
  • Amélioration du bien-être général des équipes;
  • Diminution des accidents de manutention;
  • Valorisation de l’image employeur auprès des professionnels du bâtiment;
  • Meilleure fidélisation des salariés grâce à des conditions de travail améliorées.

En outre, l’intégration des exosquelettes forme un levier pour attirer les professionnels dans un secteur marqué par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, en modernisant l’image des métiers du BTP. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus large engagé autour de l’optimisation des processus sur les chantiers, à l’image de l’utilisation du bois brûlé Shou Sugi Ban qui allie durabilité et esthétique, comme détaillé dans cet article.

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Comment intégrer efficacement un exosquelette dans une démarche globale de prévention des risques

L’acquisition d’un exosquelette ne doit pas se limiter à un achat ponctuel, mais s’inscrire dans une stratégie réfléchie de prévention des risques professionnels. Pour maximiser les bénéfices et éviter des investissements mal ciblés, certaines étapes s’avèrent indispensables :

  • Identification précise des besoins : Analyse des tâches les plus pénibles, recensement des postures et efforts répétés susceptibles de provoquer des troubles physiques.
  • Choix du dispositif adapté : Sélection d’exosquelettes passifs ou actifs, selon la nature de la tâche, la durée d’utilisation et les caractéristiques des utilisateurs.
  • Évaluation ergonomique approfondie : Mesure des contraintes biomécaniques avec l’aide d’experts pour anticiper les effets sur la santé et adapter le matériel.
  • Formation des utilisateurs : Sensibilisation à la bonne utilisation, aux limites du dispositif et aux consignes de sécurité.
  • Suivi et retour d’expérience : Mise en place d’un dispositif d’évaluation continue pour mesurer l’impact sur la santé, la productivité et le confort des salariés.

Il est aussi nécessaire de tenir compte des interactions entre l’exosquelette et l’environnement de travail, notamment la circulation sur le chantier et les relations avec les autres outils ou équipements. Le poids et l’encombrement du dispositif peuvent parfois poser des défis logistiques, comme c’est le cas avec certains modèles lourds ou volumineux.

Des entreprises spécialisées telles que Adept Robotics fournissent des études et solutions pour accompagner les chantiers dans cette intégration, notamment via la nouvelle norme NF X 35-800, proposée en 2023 par l’AFNOR. Cette norme vise à encadrer de manière systématique l’adoption des dispositifs d’assistance physique par l’expression des besoins, la conception et l’évaluation, évitant ainsi l’introduction de risques liés à une mauvaise utilisation.

On constate que l’exosquelette est un véritable levier de transformation quand il est pensé comme un outil complémentaire à une démarche globale d’amélioration des conditions de travail et non comme une simple solution miracle. Ainsi, il est conseillé d’intégrer cette démarche dans une politique de prévention participative, impliquant les travailleurs dans le choix et l’évaluation des équipements.

Les freins à l’adoption des exosquelettes sur les chantiers et comment les surmonter

Malgré les nombreux avantages, l’adoption des exosquelettes dans le BTP reste encore limitée en raison de plusieurs obstacles identifiés par les professionnels et chercheurs. Ces freins concernent :

  • Le coût d’investissement élevé : Les modèles actifs sophistiqués peuvent coûter plusieurs milliers d’euros, ce qui peut être un frein notamment pour les petites et moyennes entreprises.
  • L’adaptabilité aux utilisateurs : Tous les salariés ne sont pas éligibles à leur utilisation en raison de différences morphologiques, de limitations physiques ou de conditions de santé particulières.
  • Le poids et l’encombrement des appareils : Certains dispositifs augmentent la charge globale portée, exigeant une période d’adaptation pour ne pas engendrer de nouvelles contraintes.
  • Les risques inhérents à leur usage : Comprenant des risques mécaniques (chutes, collisions), mais aussi physiques (perturbations sensorielles) et cognitifs (charge mentale liée à la prise en main).
  • Le manque de cadre juridique clair : Aucun exosquelette en 2025 n’a encore un statut reconnu d’équipement de protection individuelle (EPI), ce qui freine parfois leur diffusion.

Pour dépasser ces obstacles, plusieurs pistes peuvent être envisagées :

  • Mutualisation des investissements entre entreprises d’un même secteur ou territoire pour réduire le coût par utilisateur;
  • Développement de modèles plus légers et modulables, facilitant un usage personnalisé et confortable;
  • Formation renforcée et accompagnement sur le terrain, pour faciliter l’appropriation et limiter les erreurs d’usage;
  • Dialogue avec les autorités pour faire reconnaître le cadre réglementaire adéquat et encourager leur reconnaissance comme EPI;
  • Approche inclusive impliquant les salariés dans le choix des équipements afin d’accroître leur acceptabilité.

Des initiatives de recherche, notamment avec la participation de sociétés telles que HULC ou Bionik Laboratories, travaillent à concevoir des solutions améliorant le confort et la sécurité d’utilisation. Par ailleurs, l’interconnexion avec d’autres innovations sur les chantiers, comme la robotisation intelligente ou les matériaux innovants, contribue à lever progressivement ces freins.

Études actuelles et perspectives d’avenir pour l’utilisation des exosquelettes en BTP

Les recherches récentes menées par des acteurs comme Hilti, en partenariat avec l’ITMP et l’OPPBTP, apportent un éclairage important sur l’efficacité des exosquelettes en milieu réel de travail. Cette étude s’est déroulée sur une période allant de six à douze mois, auprès d’utilisateurs variés du secteur. Elle met en évidence :

  • Une nette diminution des douleurs accumulées, notamment aux épaules et dans le bas du dos, ce qui améliore le confort et la capacité à maintenir une posture adéquate;
  • Une variabilité des performances selon la durée et les conditions d’utilisation – l’efficacité maximale étant atteinte lorsque le dispositif est adapté aux besoins spécifiques du chantier;
  • Un impact limité mais positif sur la productivité : si la cadence de travail ne s’est pas toujours accrue, la meilleure gestion de la fatigue a contribué à une intensification qualitative des efforts;
  • L’importance d’un accompagnement personnalisé en phase de déploiement pour maximiser les bénéfices et limiter les risques.

En 2025, de nouvelles générations d’exosquelettes, intégrant intelligence artificielle et capteurs biométriques, voient le jour grâce aux innovations apportées par des groupes comme Sarcos Robotics et Adept Robotics. Ces avancées permettent d’envisager :

  • Une meilleure synchronisation avec les mouvements naturels de l’utilisateur;
  • Un ajustement automatisé en fonction de la fatigue ou des contraintes du poste;
  • Une collecte de données pour affiner la prévention des risques et personnaliser les solutions ergonomiques;
  • Des interfaces intuitives facilitant la prise en main même pour les novices.

Cette évolution promise est un véritable levier dans la transformation des conditions de travail sur les chantiers, plaçant les exosquelettes au cœur des stratégies de santé et sécurité au travail. Parallèlement, intégrer ces technologies avec des démarches écoresponsables, notamment via l’emploi de matériaux durables (cf. bois brûlé Shou Sugi Ban) et la réflexion sur le bilan carbone de chaque projet (voir ici), illustrent la double exigence d’efficacité et de développement durable.

FAQ sur l’efficacité des exosquelettes sur les chantiers en 2025

  • Quel type d’exosquelette est le plus adapté pour les travaux en hauteur ?
    Les exosquelettes actifs équipés de moteurs et d’assistance dynamique sont recommandés pour les travaux en hauteur, car ils soutiennent efficacement les bras et stabilisent la posture pendant les longues périodes de levage d’outils lourds.
  • Est-ce que tous les travailleurs du BTP peuvent utiliser un exosquelette ?
    Non, l’usage dépend de la morphologie, de l’état de santé et des spécificités du poste. Une évaluation préalable est nécessaire pour garantir une adoption sécurisée et efficace.
  • Les exosquelettes augmentent-ils vraiment la productivité sur les chantiers ?
    Ils n’augmentent pas systématiquement la vitesse de travail, mais en réduisant la fatigue, ils permettent de maintenir un rythme constant, diminuant les risques d’arrêts liés à la pénibilité.
  • Quel est le coût d’un exosquelette pour une entreprise du BTP ?
    Les prix varient largement selon la sophistication du modèle, allant de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros, ce qui nécessite une analyse stratégique pour optimiser l’investissement.
  • Existe-t-il des normes pour encadrer l’usage des exosquelettes dans le BTP ?
    Oui, la norme NF X 35-800, lancée fin 2023, offre un cadre méthodologique pour faciliter la sélection, conception, évaluation et déploiement des exosquelettes dans un souci de sécurité et d’efficacité.